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Exposition collective  
9 décembre 2018 - 4 février 2018

En attendant la prochaine exposition de "Sculptures" de Louis Capron, la galerie Hebert prolonge jusqu'au dimanche 4 mars. Une occasion de voir ou revoir le travail des tous les artistes de la galerie.

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Sculptures
Louis Capron  
8 mars 2018 - 8 avril 2018

Louis est le plus jeune de la lignée des Capron et non le moins talentueux. Petit-fils de Roger et de Jacotte et fils de Philippe. Il a grandi en rêvant des armures d'Achille et d'Hector s'entrechoquant dans l'Iliade et l'Odyssée que ses parents lui lisaient. On imagine la force émotionnelle de ces moments devenus la source évidente de ses sculptures à caractères métalliques, mêlant cuirasses et cornes taurines. On comprend pourquoi il choisit la ferronnerie comme première formation.

Cette synthèse des contes et légendes ne suffit pas à donner les clefs de la qualité de ses sculptures mi- réalistes mi- fantastiques, étonnamment puissantes et raffinées à la fois. Elle témoigne chez le sculpteur- céramiste de vingt-huit ans, d'une connaissance très sûre des volumes et de la matière et le désir d'autonomie par rapport à une histoire familiale prégnante : " il me fallait sortir de ce que faisait mon grand-père. J'ai commencé par faire des masques, des visages. Ça questionne, un visage. Est-ce celui d'un esprit? D'un guerrier? D'un sage? Puis sont venues les formes animales, les mufles et les mâchoires ossifiées ". Louis les construit par assemblage de volumes uniques, puis les assemble comme une mécanique immobile.

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L'encastrement de ses volumes est très complexe, du fait des propriétés de l’argile avec son retrait au séchage et aux cuissons. Il les travaille beaucoup, en commençant par le dessin. Ce dessin précise les encastrements avant d'être agrandis à l’échelle. Chacune des pièces de la sculpture, en grès chamotté, est modelée séparément comme un volume plastique en soi puis assemblée aux autres pour créer avec cette force d’ensemble une seule et unique sculpture.

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Texte de CAROLE ANDREANI

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Louis Capron est un jeune artiste basé à Vallauris, dans le sud de la France. Né en 1989, il est fils et petit-fils d’artistes. En 2010, alors que Louis a 21 ans, il partage l’atelier de sa grand-mère, Jacotte Capron, qui lui met de la terre entre les mains… Six mois après, il est remarqué et ses pièces commencent à être vues et exposées. Dès 2013, il a été exposé au sein de la galerie Hebert. Depuis, il a exposé au Musée Picasso en Espagne, à la Fondation Cartier de Monaco, au Musée de Biot, Musée Bernard Palissy…

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Paysage de l'âme, encre de chine
Zhou Gang  
12 avril 2018 - 27 mai 2018

La peinture clandestine

Zhou Gang a connu la tourmente de la Révolution Culturelle chinoise. 

l fait partie de la première génération qui retrouve la liberté de créer. Né à Shanghai en 1958, il est le fils d’un peintre chinois qui l’initie à son art dès l’enfance.  Son père est arrêté et relégué dans un  camp de rééducation en raison de sa pratique traditionnelle de la peinture. Zhou Gang peint clandestinement  jusqu’à l’âge de 20 ans.

Il est de ceux qui, pour retrouver les fondamentaux de la peinture à l’encre, entreprendront des lointains voyages.  L’éloignement lui permet de mieux voir, au-delà du beau métier dont il est virtuose, le principe qui anime cette pratique:  une spiritualité naturelle, omniprésente, où le geste de peindre est lié à l’irruption du transcendant dans la vie.

Ce sera pour lui, d’abord un séjour au Japon puis le choix de Paris.

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L’ermitage occidental

Il conçoit son atelier parisien comme un ermitage, une solitude, dans une ville artistique luxuriante où il s’enrichit de tout l’art du monde présent dans musées et galeries.  S’il est aimé, reconnu et recherché en Chine, au Japon, en Amérique, il vit  néanmoins secrètement à Paris, silencieux, absorbé, consacré à la peinture. 

L’invisible de l’être est le grand sujet de son  art. Son ambition est de peindre l’âme, le souffle qui anime l’être et le monde.  L’encre et son extrême fluidité épouse son geste  très sûr, permet fulgurances de l’instant, émergence de lumières qui irradient à travers l’espace. Il réussit à faire remonter l’invisible sous-jacent à la surface du visible apparent. L’œil reconnaît instantanément la fusion de l’un et l’autre. L’émotion qui surgit grave l’image du mystère dans la mémoire.

Sa peinture oscille entre grands tableaux, triptyques, polyptiques, monumentaux et tragiques et feuilles de papier de riz  recueillant  l’instant contemplatif  et intime. Son expression passe par des noirs translumineux qui nappent l’espace - et des blancs qui se retirent en scintillant comme neige… le Ying et le Yang.

Il n’exclut pas la couleur. Il aime à la traiter comme si elle était gemme, émail, cabochon. Il s’y révèle être un maître. 

 

Grâce à son perpétuel va et vient entre Paris et Chine, il est devenu un maître, pratiquant un art ancien et nouveau à la fois.  Zhou Gang vit ardemment cette tension entre une Chine profondément intériorisée et son désir d’universalité, son besoin de comprendre et celui de s’abandonner au geste créateur… cela dans une époque aux évènements démesurés, où l’artiste est souvent réduit au statut d’instrument politique ou de fournisseur de produits  financiers.  Il fait partie de ces artistes qui forgent leur talent dans le feu et relèvent le défi d’une Renaissance.

 Ainsi Zhou Gang traverse les tourbillons de l’Histoire, sans se soumettre, par la grâce de la peinture.

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Abstraction 2018
Conrad  
30 mai 2018 - 28 juillet 2018

Dans la composition musicale, notamment dans la musique d'orchestre ou n'intervient aucun chant, aucune histoire, ni aucune personnages, par exemple dans un concerto, que jouent les musiciens si ce n'est de la musique abstraite ?

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Elle peut être triste ou joyeuse, douce ou exaltante mais l'émotion qu'elle suscite, est propre à chaque auditeur. Chacun perçoit ce qu'il entend de façon tout à fait personnelle, dépendant de son état psychique de l'instant, de son vécu personnel au moment de l'audition et bien sûr aussi de sa culture musicale. Et cela varie selon les mouvements du concerto.

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Eh bien, c'est la même chose qui se passe en peinture abstraite. Elle n'a pas de sujet, elle ne copie rien. Elle ne prétend à aucune représentation, à aucun symbole. Son contenu est fait de formes, de couleurs et de matières diverses qui ne sont pas nécessairement différentes de ceux de la peinture figurative mais dont le principe d'agencement repose principalement sur des compositions jamais vues, travaillées de façon plutôt intentionnelles qu'aléatoires mais ne s'appuyant sur aucun modèle.

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La recherche d'harmonie nouvelles est le seul souci de la peinture abstraite. Son but est aussi bien que dans le figuratif de créer du beau, du beau qui n'existe pas encore, ni dans la nature, ni dans les oeuvres reproduisant la nature à l'aide de portraits, de paysages ou de scènes de la vie, du beau tout neuf. 

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Ici dans cette galerie, vous avez le droit d'entrer et de sortie, un peu comme dans une églisse gothique vous vous donnez le droit de regarder les vitraux et de repartir sans rien dire. Ce n'est parce qu'ils représentent quelque chose que, vous les aurez trouvés beaux. 

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Mais vous pouvez aussi nous parler, prenez votre temps, votre ressenti nous importe*...

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Le monde en peinture
Exposition collective  
20 septembre 2018 - 4 novembre 2018

La galerie Hebert présente cet automne, à partir du 20 septembre et jusqu’au 4 novembre 2018, une exposition intitulée " le monde en peinture " une sélection d’artistes venus du Népal, de Chine, d’Equateur, d’Argentine, du Royaume Uni, d’Italie et de France. Ces artistes donnent à voir leur vision de l’abstraction avec leur charge émotionnelle et leur part d’éternité. Ils sont accompagnés par le travail de céramistes françaises. 

 

peinture : Miguel Almiron, Amaru Chiza, Conrad, Dominique Humbert, 

Kiran,  Ivan de Menis,  Zhou Gang

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sculptures & céramiques : Chris Gullon, Steve King, Meig

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Bijoux contemporain
Exposition collective  
10 novembre 2018 - 25 novembre 2018
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Interstices
Miguel Almiron  
29 novembre 2018 - 31 janvier 2019

Miguel Almiron est un peintre qui s’apparente au courant de l’abstraction lyrique. Il faut donc regarder chacune de ses toiles de la même façon qu’on écoute un concerto de Bach, chacun pouvant avoir avec cette musique une perception toute personnelle et ressentir l’œuvre selon son vécu dans l’instant, dans le passé ou dans ses rêves.

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Difficile, donc de dire quelque chose qui ne relève pas d’une impression toute subjective.

Pourtant, à force de regarder chaque toile avec attention, essayant de découvrir par un détail le secret de son inspiration, on peut découvrir que dans chaque composition figure un personnage ou plusieurs, à peine esquissés et toujours difficilement détectables.

Il s’agit presque toujours d’un enfant. Sa présence est parfaitement inutile à l’esthétique de l’œuvre.

Inutile à sa beauté mais probablement nécessaire à son inspiration. Car le peintre lui-même donne une explication, souvenir d’enfance, dit-il, si important pour lui qu’il ne peut en faire l’impasse dans aucune de ses toiles. Avant de commencer à peindre, comme un indispensable déclic à son inspiration, il lui faut cette présence de lui-même lorsqu’il était enfant.

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Miguel Almiron dit lui-même qu’il ne peut commencer son travail de peintre qu’en écrivant d’abord sur la toile un texte dédié, parfois une lettre parfois un aphorisme, parfois une recommandation.

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Besoin nietzschéen de l’éternel retour du même ? Configuration obligatoire du sort ? Regret du passé ? Promesse de fidélité éternelle à un bonheur perdu ou à quelqu’un ?

Toujours est-il que Miguel Almiron entame son travail par un soubassement d’écriture ou un entourage de motifs écrits visibles, identifiables ou non, en langue argentine.

Reflets visibles, donc, que le peintre ne renie pas. La peinture en est faite du même instrument que pour l’ensemble de son oeuvre peinte. Il se sert de seringues pour épandre à sa volonté de l’acrylique fluidifié, c’est son pinceau. Il a inventé cette technique et le résultat est superbe.

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D’où vient la force et la beauté de ses toiles ? Evidemment de ce qu’elles cachent au plus profond d’elles-mêmes et comme si cette profondeur ne pouvait jamais apparaître si elle n’était pas cachée.

 

Le mythe grec d’Orphée dit que le destin d’Orphée n’est pas Eurydice. Car Orphée est un aède avant tout. Un chanteur lyrique qui doit continuer à l’être.

Il dit aussi que la profondeur ne se livre pas en face et qu’elle ne se révèle qu’en se dissimulant dans l’œuvre.

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Conrad

Décembre 2018

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